Le Boulevard des Champions a eu le plaisir de recevoir dans son studio, le très expérimenté rugbyman, Romain Laboudigue. Nous nous sommes entretenus avec le joueur des ciels et marines pour en savoir un petit peu plus sur sa carrière sportive en évoquant notamment le pôle espoir auquel il a participé lorsqu’il était plus jeune, la montée récente du HAC Rugby en Fédérale 1 ainsi que d’autres sujets divers.
Quels ont été tes 1ers contacts avec le rugby étant jeune ?
Mon père a joué au rugby à bon niveau, et j’ai pu commencer à jouer avec lui dès le plus jeune âge avec mes frères.
Après le foot et le tennis, j’ai commencé le rugby à 13 ans.
Pourquoi le rugby a pris l’ascendant sur les autres sports ?
Le rugby est un sport collectif dans lequel les relations humaines sont très fortes.
J’ai gardé mes amis avec lesquels j’ai pu jouer dès le début.
Faire du sport en s’amusant avec des amis, c’est ce qui a fait que le rugby a pris l’ascendant sur les autres sports.
Tu as ensuite intégré le pôle espoir, quels sont tes meilleurs souvenirs de cette époque ?
Je ne peux pas citer un souvenir précis, ces 3 ans ont été incroyables.
Quand l’on se retrouve avec les joueurs de ma génération « 96 », on pourrait discuter de nos anecdotes des heures et des heures.
Qu’as tu appris pendant cette période ?
A respecter un cadre.
3 ans d’internat au lycée, avec entraînement de rugby tous les jours pour être compétitif, et la gestion des cours, cela forge des caractères.
J’ai aussi appris à découvrir le haut niveau du rugby également, avec les différentes sélections et les inter pôles organisés.
Pourquoi avoir choisi le club de Clermont Ferrand pour commencer ta carrière ?
Tu pars 2 ans plus tard pour jouer à Rennes, quelles en sont les raisons ?
Après une première année bien réussie, sportivement et scolairement parlant. La deuxième année fut plus compliquée.
Les notes suivaient moins et le temps de jeu en espoirs diminuait.
Le double cursus Sport de très haut Niveau et Etudes d’ingénieurs devenait trop dur à gérer entre les exigences sportives et scolaires.
Le club de Rennes m’a offert la possibilité de jouer en Fédérale 2 à l’époque et de continuer une école d’ingénieurs à l’INSA Rennes.
Quels sont tes meilleurs souvenirs de cette période rennaise ?
Le premier match du club, et pour moi-même en Fédérale 1 à Dax. 1 point de bonus défensif à la clé !
Jouer avec ce club de Rennes face à une équipe comme Dax est un très bon souvenir pour moi.
Pourquoi as tu choisi la destination du Havre en 2020 ?
Dans un premier temps, le projet du club était très attractif, avec une progression et des objectifs maîtrisés par le club.
Via le réseau des partenaires, j’ai pu également être embauché chez ACTEMIUM comme jeune ingénieur, ce qui me permet de continuer à m’épanouir au rugby et désormais au travail.
Comment s’est passée ton intégration dans le club doyen ?
L’intégration auprès des joueurs et du staff a été très simple et facile.
Côté terrain, la 1ère saison a été compliquée, notamment avec cet objectif non réalisé de monter en Fédérale 1.
La seconde saison, donc l’année dernière, fut plus joyeuse avec cette montée.
Qu’as tu ressenti à la fin de la saison dernière qui a été couronnée d’une montée historique en Fédérale 1 ?
Après 5 matchs de championnat cette année (2 victoires et 3 défaites), quel est ton regard sur ce début de saison ?
Le fait qu’on soit à notre place dans cette division.
On sait que chacun des matchs sera compliqué, mais on va s’accrocher toute la saison pour faire les meilleures performances possibles.
On sera capable d’embêter n’importe quelle équipe cette année.
Un de nos objectifs est toujours en cours, être invaincu à domicile.
Qu’est ce que le club va apprendre de cette 1ère saison en Fédérale 1 ?
A continuer à se structurer, doucement mais sûrement.
En passant par de bons résultats avec l’équipe première, mais aussi avec l’équipe espoirs.
La formation est hyper importante à ce niveau pour que des jeunes puissent émerger en équipe senior petit à petit.
Tu as joué à Clermont Ferrand et à Rennes, comment selon toi, le club ciel et marine peut encore évoluer pour se rapprocher de tes 2 anciens clubs ?
Je pense que la formation des jeunes et l’école de rugby sont déjà très avancées au Havre, ce qui est une très bonne chose.
La formation était très importante dans ces 2 clubs là également.
Pour continuer à avancer, il faudrait avoir une structure rugby plus complète, avec des terrains, des salles etc. rassemblés dans un même lieu.
Toutes les semaines, on s’entraine à 2 ou 3 endroits différents au Havre, et la plupart du temps sur un terrain de foot.
Après avoir mené de 4 points à la mi-temps, vous revenez avec une défaite d’Orléans. Qu’est ce qui a manqué à l’équipe pour remporter ce match ?
Pas grand chose. On venait à Orléans pour se racheter du non match à Courbevoie le week-end précédent et on a répondu à ces attentes.
Stratégiquement, on a décidé de commencer avec le vent en première mi-temps, puis contre nous en deuxième.
Stratégie presque payante car on échoue à 3 points, mais on ramène tout de même un point de bonus à Orléans que peu d’équipes iront chercher.
Vous avez 15 jours avant votre prochain match contre Nuiton, avez-vous une préparation particulière pour ce match ?
La première semaine, c’est régénération.
Le début de saison a été éprouvant, les corps et les têtes ont besoin de relâcher la pression.
La deuxième semaine, ce sera focus sur Nuiton avec des entraînements et des séances vidéos pour faire un bon résultat chez nous.
Tu travailles pour ACTEMIUM qui est partenaire du club, quelle est ta fonction dans cette entreprise ?
Responsable d’Affaires. Cela allie de nombreuses compétences : management, finance, gestion de projet, commercial, technique …
Mi bureau, mi terrain, cela permet de bien remplir mes journées.
Comment arrives tu à t’organiser entre vie professionnelle et vie sportive ?
Ce qui est appréciable dans ce club, c’est la compréhension du staff pour les joueurs « pluri-actifs ».
De ce fait, l’organisation est plutôt simple pour moi, travail la journée, et rugby le soir et les week-ends.
La gestion de la vie privée est également importante.
Je dois remercier ma copine qui supporte tout ça, car j’ai un petit manque d’activité à l’appartement …
Pour terminer, que peut-on te souhaiter pour cette saison ?
Du plaisir, car c’est pour cela que je joue au rugby.
Des victoires, car c’est à travers elles, qu’on trouvera du plaisir et du sens à ce que l’on fait.
Rester invaincu à Deschaseaux, pour en faire notre forteresse et satisfaire nos supporters.
Entretien réalisé par Gregory Constantin
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