Cette semaine c’est au de Nikolina Lutovac de nous rendre visite et répondre à nos questions. Arrivée cet été dans le club ciel et marine la joueuse nous raconte sa passion qui l’a mené des terrains d’enfance en serbie au parquet du stade Océane.

Bonjour Niccky, pour commencer cette interview, pourriez-vous nous expliquer comment vous êtes arrivée à jouer au handball ?

Bonjour, j’ai commencé le handball grâce à mon père. 
L’été de mes 8 ans, je passais des vacances au Monténégro et en jouant, j’ai ouvert le front à l’un de mes cousins aprèslui avoir lancé. Mon père m’a bien grondé mais sa colère passée,  il m’a dit que je visais plutôt bien et qu’ à la rentrée il allait m’inscrire au handball.

Comment se sont passées vos premières années de jeune joueuse ?

Très bien. Les premières années je ne comprenais pas grande chose au jeu, je courais partout et j’étais contente d’être avec les copines. On va dire que que j’ai commencé à prendre mon sport au sérieux vers l’âge de 12-13 ans 

Quel a été l’élément déclencheur ou la rencontre qui vous a donnée l’envie de devenir une joueuse professionnelle ?

Je ne me souviens pas d’un moment déclencheur précis. En Serbie l’esprit sportif est surdéveloppé, quand on s’entraîne , même dans des conditions dificiles, on s’entraîne pour faire une carrière à l’étranger, pour devenir pro, pour accomplir des choses. On se débrouille entre les cours, les transports en commun, les horaires nocturnes d’entraînement, tout est  loin d’être confortable. Je me souviens  qu’à l’âge de 15 ans, je rêvais de faire carrière à l’étranger et que je travaillais dur pour y arriver. 

Quels ont été vos plus grands moments de joueuses en Serbie ?

On va dire que la plus grande partie de ma carrière d’handballeuse je l’ai vécue en France. En Serbie j’ai été championne de Yougoslavie en catégorie -16 ans puis plusieurs fois de suite  vice-championne de Serbie et Monténégro en -18 ans. Je faisais partie de l’équipe nationale de Beach Handball Serbe et j’ai participé aux deux Euros et un Championnat du Monde entre 2006 et 2009.

 Pourquoi avoir choisi la France et Strasbourg pour votre première expérience à l’étranger ?

Une histoire d’opportunité. A l’époque l’agent qui avait contacté mon entraîneur cherchait une joueuse de mon profil pour aller jouer en France, Hongrie ou Roumanie. La France m’attirait beaucoup, je suis venue ici puis ne suis jamais repartie.

Vous êtes restée quatre ans à Strasbourg, que retenez-vous de cette période ?

Mes années de strasbourgeoise ont été juste splendides. C’est ma première ville française, où j’ai pu m’affirmer comme joueuse de handball mais comme jeune femme aussi. J’ai appris le français, j’ai appris à déjeuner à midi! , j’ai eu des responsabilités sur le terrain, j’ai grandi et beaucoup appris et dans cette ville je me suis fait des amis à vie.  

Vous avez eu de grosses blessures pendant votre carrière , comment avez-vous vécu ces périodes ?

Les blessures font malheureusement partie de ce métier. La première blessure de genou m’a dévastée, je ne comprenais pas pourquoi ça m’arrivait à moi qui faisais attention à mon hygiène de vie, ma charge d’entraînement, qui faisais tout pour bien récupérer. Mais je suis revenue et j’ai pu rebondir.

La  blessure des ligaments du genou, cinq ans plus tard,  je savais exactement à quoi m’attendre et je connaissais mon corps. Et grâce à un excellent chirurgien, j’ai pu attaquer la compétition après seulement trois mois et demi (au lieu de six-huit mois habituellement)

Les blessures  permettent de prendre du recul sur plein de choses, sur son jeu, ses axes d’améliorations, permettent de voyager, d’apprendre sur soi, de planifier son après-carrière, ça peut toujours  servir à quelque chose si on le veut bien.

Vous êtes arrivée au Havre en septembre dernier, qu’est ce qui vous a plu dans le projet du club ciel et marine ?

Je connaissais Stéphane , depuis la période où je jouais à Lille et lui  coachait  St Amand. Le projet sportif me plaisait, l’effectif paraissait intéressant (et il l’est!), j’avais envie de m’inscrire dans ce projet et découvrir la ville du Havre que je ne connaissais pas du tout.

Comment vous sentez-vous au Havre et au sein de l’équipe ?

J’adore ma nouvelle ville, je la découvre tous les jours. Je me sens à l’aise dans l’équipe également, les dirigeants, bénévoles et les filles m’ont bien accueillie. Je n’ai pas l’impression de n’être ici que depuis quelques mois. 

Quels sont vos meilleurs moments depuis le début de la saison ?

Je n’aime pas sortir un moment précis comme ça, une saison entière c’est plein de petits moments qu’on vit au quotidien, à l’échauffement, en déplacement, aux moments de la préparation estivale, après les victoires mais aussi après les défaites.

Quelles sont selon vous les qualités d’une joueuse pour jouer à votre poste ?

Toutes les qualités que je n’ai pas : grande, vision de jeu, bon bras, rapide, extravertie, leader. Je ne suis pas demi-centre en effet on s’est trompé au draft (rires)

Avez-vous travaillé personnellement votre mental ?

 Le mental je le travaille à chaque fois que l’ on me propose du chocolat et je réponds « non merci. »
Plus sérieusement, j’avais un coach mental dans mon équipe serbe en étant jeune joueuse et les outils qu’on m’a donné je les utilise encore, en préparation de la compétition, gestion de moments de stress etc.

Comment envisagez-vous votre retraite sportive ?

J’hésite entre quelques métiers actuellement : gérante d’un salon de thé, préparateur physique sadique, propriétaire d’une agence de voyage décalés et agent sportif.
Peut-être même les quatre à la fois.

Pourriez-vous nous présenter trois sportifs que vous appréciez ?

 Kilian Jornet – un surhumain! Ses disciplines sont ski-alpinisme et ultra-trail. L’exemple du dépassement de soi au quotidien.
Nikola Jokić – MVP actuel du NBA et bien sûr,  Serbe 
Nycke Groot – l’ancienne demi-centre des Pays Bas, une grande joueuse de handball qui a fait une bonne partie de sa carrière à Gyor, championne d’Europe à plusieurs reprises. 

Entretien réalisé par Grégory Constantin. Février 2022

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