Photographe : Bruno Massami

Jérôme Le Banner, figure emblématique et historique des sports de combats dans le monde, ancien kick-boxeur professionnel français de niveau mondial, ayant participé notamment au championnat du K-1, mais aussi acteur occasionnel a décidé de nous accorder une formidable interview où il se remémore des beaux souvenirs concernant sa carrière sportive ainsi que son actuelle carrière cinématographique. Il est surnommé par ses fans français et étrangers de différentes manières : GeronimoHyper Battle CyborgK-1 BanchoThe Bad Boy ou The Bulldog of Normandy.

Bonjour Jérôme, pour commencer cet entretien, comment as-tu été amené à pratiquer le kick boxing ?

J’ai commencé le Kick Boxing à l’âge de 18 ans, ma mère ne voulait pas que je commence la boxe car mon père en avait fait et parfois, les fins de soirées étaient un peu scabreuses, du coup ma mère m’avait dit : « non non, je veux que tu attendes d’avoir 18 ans ».

A 6 ans, on m’avait mis au judo car j’étais un peu nerveux, je ne tenais pas en place, jusqu’à 14 ans et là karaté puis après kick boxing à l’âge de 18 ans.

Comment a évolué ta passion pour ce sport ?

Je trouve que ma passion s’est professionnalisée. On a eu réellement un manque de médias en France contrairement au MMA aujourd’hui, je pense que les français ont compris que la violence était innée chez l’être humain, on est tous violents, il y en a qui vont être violents pour une place de parking loupée, un dépassement à droite plutôt qu’à gauche, on le voit partout, l’être humain est une proie pour l’être humain.

Le kick boxing, je l’ai vu évoluer , se professionnaliser grâce à une époque avec Roufus (ndlr : Rick « The jet » Roufus) donc je te parle de ça il y a très très longtemps, au moins 25 ans. On a commencé à dire « ah tiens, les américains ont commencé à faire ci à faire ça, à faire attention aux tenues, à la diététique, donc tout ça a contribué à faire faire un bond de géant au niveau de la préparation physique, du corps, … . Ce qui était valable il y a 20 ans n’est plus valable maintenant, ce n’est plus « on fait la pasta party » je vais te dire « non non, faut manger autrement ».

Tu as toujours voulu faire ce sport depuis tout petit ?

Oui, j’aimais beaucoup le karaté et j’ai toujours été très attiré par le Japon. Pour moi le Japon, c’était un peu la planète Mars et ça s’est confirmé quand j’y suis allé. J’y suis allé 130 fois ! Je ne parle pas très bien japonais, je parlais beaucoup anglais, mais là-bas, ils ont un anglais très « shy », très timide, ils sont très réservés, ils vont te répéter 15 fois la même question pour être sûrs de ne pas se tromper donc ça c’est un peu lourd (rires) mais bon, le japonais j’ai tout de suite mis ça de côté et j’ai réservé l’anglais, car l’origine de mon nom « Banner » est anglo-saxonne, écossaise donc l’anglais pour moi était comme une deuxième nature.

Quelles ont été les personnes qui t’ont aidé et motivé dans ton parcours ? Des proches, ta famille ou des entraineurs ?

Bruce Lee.

Pourtant, un peu comme dans la pensée juive, je ne suis pas quelqu’un qui idolâtre donc Bruce Lee, je ne l’ai pas idolâtré, je l’ai lu, j’ai voulu le comprendre, j’ai lu ses bouquins, d’ailleurs en anglais, car pas traduits en français, la nuit jusqu’à 3-4h du matin. J’ai appris à connaitre l’homme, l’homme – artiste, pas le action hero de ses films, c’est à dire le philosophe, celui qui avait compris que la tête n’est rien sans le corps et que le corps n’est rien sans la tête. Je ne vais pas te les citer tous, mais Bruce Lee citait beaucoup de philosophes chinois et la vie qu’il entreprenait était en fonction de comment il s’entrainait. Les gens disaient « quand tu écris, tu sais ou tu vas. » et non non, c’est plutôt quand tu as fini d’écrire, tu as compris ce que tu voulais écrire, ou tu voulais aller.

De l’écrire, de mettre ça sur papier, ça lui a permis de tout prendre en considération et de faire un bond en avant, il avait compris que les trucs de karaté ça ne suffisait pas.

Il m’a vraiment marqué, « n’avoir aucun chemin pour chemin, aucune limite pour limite ». Ca je me le serai tatoué mais bon j’ai encore un peu de tête, donc pas besoin de me le mettre sur le bras pour m’en rappeler le matin (rires).

Quel a été le parcours que tu as traversé pour devenir professionnel ?

J’ai fait de la boxe américaine, ce qu’on appelait avant le Full Contact, au Havre et j’ai eu deux entraineurs qui m’ont marqué, les Hamzaoui qui étaient très rugueux et très terre à terre et René Pollet qui était plus artistique et il arrivait à entrer dans ta tête, il te faisait croire en tes rêves, il fallait un peu les deux.

A un moment, le magazine Karate Bushido s’est interessé à moi, je faisais des compétitions amateures avec mon entraineur de l’époque qui était René Pollet, on disait semi pro mais c’était plutôt promotionnel. Un jour, Pascal Iglicki, ancien journaliste décédé, paix à son âme, qui avait de très grandes connaissances dans les sports de combat m’a fait « ouvrir » au Japon et quand je suis arrivé là-bas, ça a explosé.

Je te parle d’une époque où il n’y avait pas d’internet, on attendait la parution de Karate Bushido tous les mois, quand je combattais au Japon, les mecs attendaient les DVD tous les 2 mois mais c’était quelque chose, tu suivais le combattant ou la combattante, c’était une autre époque, on avait pas tout en instantané comme aujourd’hui, aujourd’hui, c’est comme le micro-ondes, on a tout, tout de suite (rires).

Pendant combien de temps as-tu pratiqué la boxe américaine ?

5 ans. J’ai fait les championnats d’Europe, championnats du monde, je suis allé en Afrique du Sud, c’était rigolo, c’était sympa, j’aimais bien. Avant, on assimilait ces sports à la rue, au rap, etc … alors que maintenant, ça se démocratise un peu comme la boxe anglaise : on voit es avocats en faire, Edouard Philippe 1er en fait, il s’entraine alors qu’avant, les gens avaient peur de ces sports, ils étaient un peu timorés, ils disaient qu’un gymnase ça pue, que c’était pour les Bad Boys et maintenant, ils voient que c’est un exutoire pour chacun.

A quel moment as-tu franchi un cap dans le kick boxing ?

Au Japon, il y avait énormément d’argent mis en place pour le sport, on me payait pour ce que je faisais gratuitement auparavant, du coup forcément tu te professionnalises, tu fais attention à tout, ton hygiène de vie, bien dormir, bien manger, bien s’entrainer, …

Peux-tu nous expliquer le K-1 à l’époque ?

Kazuyoshi Ishii est le fondateur du K-1 d’où le nom du fondateur de cette organisation qui est d’ailleurs toujours en vie, il y avait tout dedans, karaté, Kung fu taekwondo, et kick boxing. Il s’était dit que tous les meilleurs de la planète allaient se rencontrer plusieurs fois dans l’année, il y aurait un soir où les 16 finalistes se rencontreraient, il en resterait ensuite 8. Les 8 restants disputeraient ensuite un tournoi final et il n’en resterait qu’un.

Le K, qui signifie tous les arts martiaux et one qui signifie le numéro 1 comme son nom l’indique.

Quel est ton combat le plus marquant, selon toi ?

Le combat où je me fais casser le bras lors de la finale je pense, c’est bête car c’est une défaite mais qui m’a valu mes lettres de noblesse au Japon. Ils m’ont appelé le « Last Samouraï », Bancho.

Quand j’y suis retourné 2 ans après, je pensais qu’ils ne se rappelleraient plus de moi et en fait c’était la folie. Ce combat m’a beaucoup apporté : « un gaijin qui se pète le bras, le remet, qui remonte, qui se refait péter le bras, et qui remonte encore, c’était planté ! ».

Comment prépares tu un combat mentalement et physiquement ?

A l’époque, je combattais tous les 2-3 mois donc la tête ne dégonflait pas. Après, je faisais pas mal de « dépressurisation », on appelait ça la soupape, c’est à dire que je sortais beaucoup pendant une ou deux semaines pour tout oublier. J’ai vite compris, en entendant les autres combattants, qui ne parlaient que de boxe, de kick boxing, … quelques fois j’étais invité chez eux, on le voit dans les reportages, il y avait partout des gants, des ceintures, des trophées, je n’aimais pas cela. Chez moi, il n’y a pas de gants, pas de sac, il y a une salle d’entrainement mais pas de trophées ni de choses ostentatoires qui font qui je suis, chez moi je suis juste Jérôme et j’aime les chiens, j’essayais justement de me « dépolariser » de cette image de boxeur. Donc voilà la soupape puis après je me remettais au travail. Après tu l’as ou tu ne l’as pas mais je pense que quand tu fais les entrainements, tu es beaucoup seul, tu es obligé de te pousser, ton seul patron c’est toi-même, c’est la victoire, c’est le combat, c’est « blood sweat and tears », du sang, de la sueur et des larmes. Je me donnais à fond, pas de chemin prédéfini, je fonçais. J’aurais peut-être dû être un peu plus calculateur si je devais faire un petit retour en arrière, mais ça va avec mon caractère, je n’arrive pas à faire les choses à moitié.

Quels sont les titres majeurs que tu as remporté ?

Le seul qui me manquait était le K-1 Grand Prix, raison pour laquelle on me surnommait le Roi sans Couronne. J’aurais voulu le gagner mais bon, c’est comme ça.

(Jérôme Le Banner a eu une carrière impressionnante, avec de nombreux titres, parmi lesquels :

Finaliste du K-1 World Grand Prix 1995 et 2002

3e place du K-1 World Grand Prix 1999 et 2007

Champion du monde de muay thaï professionnel WKN des poids super-lourds 1998, 2005, 2012, 2013, 2014, et 2015
Champion du monde de muay thaï professionnel ISKA des poids super-lourds 1996, 1997, 2000
Champion d’Europe et Intercontinental de full contact professionnel ISKA 1994
Champion de France de full-contact professionnel ISKA 1992
Vainqueur de la Coupe de France FFUBADA 1992
Champion de France Junior de full-contact 1990
Champion du monde RCFA des poids super-lourds 1994
Champion du monde de freestyle professionnel ISKA des poids super-lourds 2011
Champion du monde de muaythaï professionnel W.P.M.F des poids super-lourds 2010

Champion du Monde de Kickboxing World Pro League des poids super-lourds 2011

Source Wikipédia)

Quels ont été les moments inoubliables que tu as pu vivre dans ce sport ?

Lorsque j’emmenais ma fille au Japon et que je combattais dans de grandes salles, et que je voyais sa petite tête. J’aimais également beaucoup emmener des personnes avec moi et leur faire découvrir le Japon, la culture. Et si on parle de combat, mon moment inoubliable était mon combat contre Mark Hunt à Bercy. Il m’avait mis une rouste lors de notre 2ème ou 3ème rencontre, une belle rouste (rires), je prends au moins 15-20 coups avant de tomber et là on me dit bah tiens « premier K-1 en France, Bercy on te met Mark Hunt » et je me suis dit « OSS ! » (oss ou ossu terme employé dans le milieu des arts martiaux pour exprimer un salut respectueux, une approbation ou un remerciement adressé au Sensei) pas le Heuss de Ragnar le Breton (rires), non vraiment Oss, on y va let’s go. On s’est préparé avec Stephane Nikiema qui était un grand grand champion de boxe thaï dans les moins de 75 kg dans les années 2000, et avec mon prof d’anglaise aussi, j’étais vraiment focus sur ce combat, je m’entrainais matin, midi et soir.

Quels sont les sacrifices que tu as dû faire pour avoir un aussi gros et beau palmarès ?

Tu sais, quand t’es depuis l’âge de 6 ans là-dedans, il n’y a pas vraiment de sacrifices. Au début, tu es amateur, tu te tapes dessus pendant 12 rounds pour prendre 1000 balles puis après tu prends beaucoup plus donc déjà au niveau de la thune, tu ne peux faire que ça et je n’ai pas vraiment fait de sacrifices car je prends plutôt ça comme un plaisir car j’aime ça, j’aime endurer la douleur.

Es tu fier de la carrière sportive que tu as réalisé ?

Fier mais j'aurais voulu naitre 20 ans plus tard, pourquoi ? Pour être dans la cage avec les autres (rires), bah oui c'est nouveau, ça fait 25-30 ans que ça existe aux USA et au Japon mais j'aurais bien voulu. Je trouve qu'aujourd'hui on peut s'y sentir bien en France, comme Fernand (ndlr Fernand Lopez, entraineur actuel de Cyril Gane) et dire c'est un sport, pas de la bagarre de rue. Même si je pense qu'il y a beaucoup de sacrifices à faire pour y arriver.

Parlons cinéma maintenant, peux-tu nous parler de ta carrière cinématographique, comment se sont passés tes premiers contacts avec le septième art en tant qu'acteur ?

La première fois, c'était avec mon ami Joey Starr, des mecs sont venus nous voir pour qu'on joue dans un film qui s'appelle Scorpion, la réalisatrice du film s'est embrouillée avec Joey, comme par hasard (rires) donc ils l'ont écarté du film mais ils m'ont gardé et ils m'ont mis dans les pattes Clovis Cornillac mais là vraiment je balbutie.

Juste avant, pour le film Astérix et Obélix, je combattais à Bercy et j'avais fait mon entrée avec une grande et épaisse tenue rouge. Thomas Langmann qui était venu me voir combattre ce soir là et avait dit à un ami "je réalise le film Astérix et Obélix bientôt et je le vois bien jouer Claudius Cornedurus", j'avais pas trop envie de rigoler ce soir là, mais il m'a "convoqué" et m'a dit "Veux-tu jouer dans mon prochain film ?" je lui ai répondu : "non, ça ne m'intéresse pas, je n'ai pas envie de faire la plante verte" mais il me dit "non non, je te propose un vrai rôle, t'as 31 jours de tournage...". Donc je prends le script, je vais faire les essais devant Uderzo et sa fille et au moment ou je commence à faire mes lacets, j'entends "Oooooooooh, j'arrête le cinéma et je fonde une famille" et je me retourne, je vois le gros Gégé (ndlr: Gérard Depardieu) au dessus, je vois également Clovis (Cornillac) avec qui je n'avais pas encore tourné Scorpion et là je me dis "it's time". J'ai fait le con 1 fois, 2 fois et ils m'ont dit c'est bon.

J'en parlais encore avec Gérard il n'y a pas longtemps d'ailleurs, à l'époque,  je me disais "comment je vais faire pour reboxer après ?" Tu me vois à nouveau à Bercy : "Claudius Cornedurus, l'homme le plus rapide de l'empire romain... les mecs en face, tout le monde va se foutre de ma gueule". Gérard m'avait dit : "Déjà, de jouer, c'est naturel, et en plus d'avoir un second degré, de se moquer de soi-même, il faut y aller."  Je m'étais dit "allez let's go et puis je l'ai fait.

Autrement, je n'ai pas de plan de carrière, j'ai une coach privée qui est super forte. Récemment, par exemple, j'ai joué dans une pièce de théâtre sur un crack boursier en direct où il n'y a ni ordinateur, ni quoique ce soit et il faut improviser, si tu te plantes, tu te plantes, j'ai été un peu hésitant sur les premières phrases et puis après ça roule.

Des metteurs en scène sont venus vers moi, ils sont venus me voir pendant les répétitions, pas au sortir d'une première, là c'est "vous êtes génial, vous m'avez ébloui !". Ca j'en tiens pas compte, par contre, quand des gens du métier viennent te voir au moment des répétitions, ça j'apprécie.

J'aime bien sortir un petit peu de l'image du boxeur, j'essaie mais on ne me donne pas non plus des rôles... tu me comprends (rires). On peut faire autre chose, il n'y a pas que la boxe.

Quand j'étais jeune, j'avais 18 ans, j'ai acheté un bouquin pour Noel où il était écrit "en règle générale, les combattants finissent toujours mal" et là je m'étais dit, "il ne faut pas que je fasse les erreurs qu'on fait les autres" et finalement, c'est le cinéma qui est venu me chercher. Au tout départ je devais faire un truc avec Luc Besson, c'était Banlieue 13, il avait mis K-1 sur le papier, j'avais fait les essais mais l'agent de l'époque était parti à Los Angeles avec Said Taghmaoui à ce moment-là et il n'a pas pu répondre, pas pu signer donc Luc Besson m'a rappelé et m'a dit "je ne peux pas traiter directement avec toi mais ce n'est que partie remise", mais bon, mes essais je les avais foirés (rires) et il y avait Bibi Naceri qui était à côté et qui en fait avait écrit le scénario, tu vois pas toi, c'était en 2040 et je devais arriver devant les mecs d'une cité et dire "je ne viens pas foutre ma merde, je viens juste vous rendre une visite de courtoisie" et du coup moi je demande à Naceri "tu fais quoi toi ?" et il me dit "je passe un essai" et je lui dis "t'as aimé le scénario toi ?" et il me répond "Bah ouais, c'est moi qui l'ai écrit" et là je me dis "ah merde, encore une, t'aurais mieux fait de fermer ta gueule Le Banner" (rires).

Tu as joué dans de nombreux films, Scorpion, Fatal, Astérix et Obélix aux Jeux Olympiques. Que retiens tu de tous ces tournages ?

Jouer, c'est un grand mot, j'ai participé. Jouer, c'est comme j'ai fait avec Marleau ou quelques autres. J'aime bien me travestir, j'aime bien le matin me dire "ça, tu ne vas pas pouvoir le faire", par exemple Marleau, j'avais des textes, des textes, des textes en plus la dame qui était derrière nous, Josée Dayan elle me fait peur, c'est la seule personne sur terre qui me fait peur, elle fait 1m30, petite, lesbienne, fumeuse de cigares, 79 ans, elle me fait peur et pas seulement à moi même Corinne Masiero, Patrick Timsit, tout le monde, c'est un vrai chef d'orchestre, je l'adore, elle fait des supers films, quand elle te dit "super", t'es content.

Quelle a été ta plus belle expérience dans le cinéma ?

L'avant première ratée du film Astérix et Obélix aux Jeux Olympiques. On m'attend de pied ferme, on gueule quand j'arrive, je suis passé le plus vite possible, je ne voulais parler à personne, je ne voulais pas de photos, pour moi, je n'avais pas ma place. Et à un moment, il y a la lumière qui se braque sur Alain Delon, qui me dit "je t'ai appelé 4 fois, t'es qui toi pour ne pas me répondre, ça fait un quart d'heure que je t'attends maintenant tu viens ici etu marches avec moi sur le tapis rouge." Donc j'ai été obligé de repartir avec lui mais j'ai trouvé ça sympa.

Nous avions pu te voir dernièrement dans le dernier film de Michael Youn, BDE. As-tu d'autres projets cinématographiques dans les prochains mois ?

Oui, j'ai un film qui va sortir au mois de Septembre et devrait s'appeler "Baladin". Jean Claude Van Damme m'a également laissé un message y'a 3 jours mais rien n'est fait et le téléfilm que j'ai fait pour France 2, Capitaine Marleau qui devrait sortir dans 1 mois ou 2.

BDE, c'était pour faire plaisir à Michael Youn, c'était rigolo, c'était avec Chabal, j'aime bien les plateaux de tournage, même si, comme dirait Depardieu, quand t'arrives sur un set, prends la meilleure chaise parce que le temps d'attente ... tu attends, tu attends, tu attends.

Tu as fait plusieurs films avec Michael Youn, êtes-vous proches ?

Oui, on est assez proches, on s'appelle, il était venu au Japon me voir boxer. Le pauvre il est venu, il est arrivé en retard à cause d'une valise perdue ou un truc du genre et il restait seulement 1 minute de combat ! Mais bon après, on a pu visiter le Japon. Je l'aime beaucoup, il est super sympa et c'est un gros bosseur avec une grosse mémoire, il a 4 cerveaux !

Tu as remporté ton dernier combat en France cette année face à Adnan Alic, était-il vraiment ton dernier combat ?

Oui, en France oui, je suis interdit. J'ai passé tous les tests anti dopage, etc ... et ils ont passé une loi, l'âge limite, c'est 43 ans et j'en ai 50. On m'a proposé de venir combattre au Japon au mois de juin. Je ne sais pas encore si j'irai car on joue au foot, on joue au badminton mais on ne joue pas à la boxe donc il faut faire attention, et je me suis fait opérer du genou il y a 4 mois .

Pour terminer, peux-tu nous présenter 3 sportifs normands que tu apprécies ?

Paul Vatine, malheureusement décédé, c'est le premier qui me vient en tête, ensuite Vikash Dhorasoo et Stephane, qui faisait de l'aviron et dont je ne me rappelle plus le nom de famille.

Et chez les jeunes, les frères Alassane et Alfousseynou Kamara entrainés par Madjid Nassah. C'est vraiment du lourd. Y'a toute une panoplie de gens, Sofiane aussi, un mec du MMA, Arthur Meyer, William Gomis, Mehdi Larbi, ...

Entretien réalisé et mis en page par Damon Spahija.

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