Cette semaine, nous avons eu le grand plaisir d’accueillir chaleureusement dans notre studio le nouveau champion du monde de boxe française, Alfousseynou Kamara. Le boxeur havrais mais également entraineur de plus de 500 licenciés au club Emergence avec son frère Alassane s’est confié à nous sur sa carrière sportive, ses premières sélections en équipe de France, ses préparations avant un combat ainsi que plusieurs autres sujets. 

Bonjour Alfousseynou, peux-tu te présenter à nos lecteurs ?

Je suis Alfousseynou Kamara, j’ai 24 ans. Je suis 7 fois champion de France de savate – boxe française, une fois champion d’Europe et tout récemment, je suis devenu champion du monde.

Suis-tu l’actualité sportive en général ? Si oui, lesquels ?

Oui, je suis un adepte de la boxe, du foot ainsi que de la gymnastique.

Qu’est-ce qui t’a fait aimer ce sport ?

C’est le dépassement de soi qui fait que j’aime et que j’admire ce sport.

As-tu pratiqué d’autres sports avant d’être passé professionnel ?

J’ai fait un peu de foot, du handball et du tennis de table également.

Pourquoi avoir choisi la boxe française ?

Il faut savoir qu’à la base, je voulais juste pratiquer un sport et c’est le club dans lequel je me suis inscrit qui était spécialisé dans cette discipline et cela m’a plu donc j’ai suivi ma voie.

Comment gères-tu la pression avant une grande compétition ? Par exemple avant un championnat d’Europe ou un championnat du monde ?

Le plus important, c’est l’entourage. On s’amuse, on parle de tout sauf de la boxe et le coach est également là pour ça, ce qui fait qu’il doit trouver les bons mots.

Puis 15 minutes avant un combat, c’est à ce moment là que je ressens toute la pression et une fois que j’entends le gong, la machine est lancée.

J’essaye d’utiliser la pression et la peur à mon avantage.

Peux-tu nous parler de ton sacre en championnat d’Europe ?

C’était incroyable. Les émotions que j’ai ressenties ce jour là se situent au même niveau que mon championnat du monde. C’était ma victoire mais également celle du peuple. J’avais affronté un ukrainien pour le titre européen, il était plus grand et plus musclé que moi mais une fois sur le ring, il ne faut pas se fier aux apparences.

Peux-tu nous parler de ton sacre en championnat du monde ?

C’était pareil. L’adversaire avait le même gabarit que l’ukrainien que j’avais affronté en championnat d’Europe. C’était un croate qui reculait beaucoup durant le combat, c’était la seconde fois que je l’affrontais, je savais donc comment le boxer, on l’avait bien analysé en amont.

Quelles émotions as-tu ressenties lorsque tu as été appelé pour la 1ère fois en équipe de France ?

C’est toujours une fierté et un moment de joie lorsqu’on est appelé en équipe de France mais on a travaillé dur pour ça.

As-tu disputé des tournois ou des championnats avec l’équipe de France ?

Oui, tous les titres internationaux se déroulent avec l’équipe de France, le championnat d’Europe et le championnat du monde.

Quels sont tes futurs objectifs dans ce sport ?

J’ai un seul grand objectif. Devenir le numéro 1 de ma discipline et marquer l’histoire de mon sport. Je ne veux pas être un boxeur lambda qui a seulement gagné quelques titres.

Quel a été le plus beau moment vécu depuis le début de ta carrière ?

Les plus beaux moments, c’est lorsqu’on se retrouve avec les coachs Madjid, Philippe et mon frère Alassane. On profite ensemble avant chaque combat, loin de tout le monde. Et c’est lorsque le combat commence et que je vois les personnes qui se sont déplacées pour me soutenir qui font que ma motivation devient encore plus élevée et je me dis que je n’ai pas le droit a l’erreur et ça, c’est un sentiment incroyable.

Peux-tu nous raconter une journée type dans la peau d’Alfousseynou ? Ton programme étapes par étapes lors d’une journée d’entrainement ?

A 9h le matin, j’ouvre la salle de boxe. Je me prépare pour le cours de 10h, on entraine une classe de CM1 et de CM2 jusqu’à 11h.

De 11h à 12h, on s’entraine avec le coach.

Ensuite, nous faisons une sieste jusqu’à 15h puis à 16h30, on retourne à la salle entrainer les petits de 17h30 à 18h30 puis les grands de 18h30 a 20h30.

Suis-tu une alimentation particulière en tant que sportif professionnel ?

Je suis le boxeur qui fait le moins attention à la nutrition pourtant, c’est la chose la plus importante dans mon sport.

En plus d’être boxeur, toi et ton frère entraînez également plus de 500 licenciés au club Emergence. Qu’est-ce qui te plait dans ce métier d’entraineur ?

Ce qui me plait, c’est de pouvoir transmettre mon savoir aux plus jeunes surtout que j’ai l’expérience de ma discipline.

Quels seraient les meilleurs conseils que tu pourrais donner à des jeunes qui aspirent avoir un parcours similaire au tien ?

Fais pleins d’erreurs, c’est comme ça que tu apprendras et sois la meilleure version de toi-même.

Penses-tu que la boxe française t’a enseigné certains principes ou certaines valeurs que tu n’avais pas forcément avant de débuter dans ce sport ?

Ca m’a appris à être assidu et à me dépasser mentalement et physiquement.

Quel est ton plus grand rêve ?

Mon plus grand rêve, c’est de devenir la meilleure version de moi-même.

Je veux briller dans tout ce que j’entreprends.

Pour clôturer cet entretien, as-tu un ou plusieurs sportifs de haut-niveau, toutes disciplines confondues qui sont des modèles / inspirations / exemples à suivre pour toi ?

La personne qui m’inspire le plus de par son parcours, c’est Francis Ngannou. Pourtant, je ne suis pas fan de son style mais son parcours est incroyable et admirable.

Mais mon exemple, c’est Mike Tyson. Un grand athlète qui terrorisait tout le monde dans sa discipline.

Entretien réalisé et mis en page par Damon Spahija. 

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