Quels sont tes premiers souvenirs en K-1 ? 

Mon premier souvenir en K-1, c’était en tant que spectateur lors d’un gros gala sur Marseille lorsque j’avais 15 ans.

Qu’est-ce qui t’a fait aimer ce sport ?

Ce qui m’a fait aimer ce sport, c’est le côté respectueux des boxeurs et le dépassement de soi.

Pourquoi avoir choisi le Kick-Boxing et pas un autre sport ?

J’ai choisi le kick-boxing car j’ai une facilité avec mes jambes du fait que j’ai pratiqué 7 ans de taekwondo quand j’étais jeune, ce qui m’a beaucoup aidé pour performer dans ma discipline.

Y’a t-il des personnes de ton entourage qui t’ont poussé à pratiquer ce sport ou le choix vient-il de toi-même ?

C’est mon oncle qui m’a poussé à faire ce sport car c’était un grand fan des arts martiaux et j’ai vite accroché.

Tu as vécu en Tunisie. As-tu commencé les sports de combat là-bas ou seulement lorsque tu es revenu en France ?

Je suis né en France mais je suis parti en Tunisie à l’âge de 1 an, ensuite je suis revenu à l’âge de 15 ans dans mon pays natal. J’ai commencé la pratique de sports de combat en Tunisie puis j’ai continué en France.

Suis-tu une préparation physique ou mentale différente du quotidien lorsque tu prépares un combat ?

On a un préparateur physique qui nous suit pour la diète, il nous aide beaucoup lors des préparations de combats.

Quels sont tes objectifs à atteindre dans ce sport ?

Franchement, j’aime ce sport, je veux combattre jusqu’à l’âge où je ne pourrais plus. Kiffer sur le ring et faire le spectacle sont mes objectifs.

Quel a été le plus beau moment que tu as vécu dans ce sport jusqu’à présent ? 

Le plus beau moment que j’ai vécu dans ce sport, c’était lors d’un gala au casino du Havre où j’ai gagné par K.O devant toute ma famille et mes amis. C’était la victoire ou rien.

Quel est ton programme d’entraînements sur une journée ?

En période de préparation de combat, on a 2 entraînements par jour. Le matin, c’est cardio (piste, escaliers, courses) et le soir c’est technique, préparer le game plan pour le combat.

Tu es également entraîneur de boxe, qu’est-ce qui te plait dans ce métier ?

J’ai acquis un certain savoir lors de ces années de pratique et le fait de donner des cours à des pratiquants me rend fier et je suis content de leur apprendre les valeurs de ce sport.

Quels types de boxeurs entraines-tu ?

J’entraîne tout types de boxeurs. Les boxeurs amateurs, les boxeurs professionnels, ceux qui en font en loisirs mais je reste basé sur le pied-poing car je n’ai pas assez de compétences en MMA même je suis en transition vers ce dernier. Dans quelques années, je pourrais donner des cours de MMA.

Selon toi, quels sont les aspects physiques les plus importants pour exceller en Kick-Boxing ?

Selon moi, le plus important pour exceller dans les sports de combat de manière générale, c’est d’avoir un gros coffre, un gros cardio pour donner des coups et savoir les encaisser également puis tenir jusqu’au dernier round.

Comment gères-tu la pression avant un combat important ? 

Franchement, c’est compliqué de gérer la pression avant un combat ! Chaque boxeur pourra te le dire, moi personnellement je mets mon casque, j’écoute un peu de coran, un peu de musique douce ce qui m’apaise un peu. Par contre, une fois que j’entre dans le ring, toute la pression et la peur disparaissent et je suis à 100% focus sur le combat.

Quels conseils pourrais-tu donner à des jeunes qui souhaiteraient devenir kick-boxeurs professionnels ?

Les conseils que je pourrais donner à des jeunes, c’est de travailler à l’entraînement, de ne pas faire semblant, faire le plus de combats possibles en amateur pour se faire les armes et surtout bien choisir ses combats lorsqu’ils passent professionnels car c’est un monde de loups et parfois, tu peux être envoyé à l’abattoir.

Quelles sont les valeurs et les principes que ce sport a pu t’enseigner ?

Ce sport m’a appris beaucoup de choses comme le respect, la discipline, la maitrise de soi-même.

De quelle manière adaptes-tu ton programme d’entraînement lorsque tu te remets d’une blessure ?

J’ai eu une grosse blessure lors d’un combat et j’ai dû appeler un préparateur physique pour me prendre en main car je me sentais très faible, il m’a trouvé les meilleurs entraînements adaptés à ma blessure pour revenir le plus rapidement possible.

Suis-tu une alimentation particulière en tant que sportif professionnel ? 

Niveau alimentation, j’ai de la chance car je n’aime pas la mal bouffe et les fast food donc je mange sainement et je prends des compléments alimentaires pour la récupération.

Avant d’affronter un adversaire, est-ce que tu l’étudies en amont pour analyser son style de combat ?

Avant chaque combat, on analyse notre adversaire et on fait en sorte de trouver les failles pour finir le combat au plus vite et mettre un game-plan efficace, mais pour l’appliquer ensuite sur le ring, il faut de l’expérience …

Existe-t-il une grande différence entre le monde amateur et le monde professionnel dans ce sport ?

La grande différence que je peux souligner entre le monde amateur et professionnel, c’est de ne plus avoir les protections en pro, plus de casque, plus de protèges tibias et quand tu touches là où il faut, ça fait beaucoup de dégâts.

Qui sont les personnes qui t’accompagnent dans ton coin lorsque tu es en combat ? 

Ce sont mes coachs qui m’accompagnent, ceux qui m’ont aidé à préparer le combat, ils préparent le game-plan. J’ai 100% confiance en eux.

Pour clôturer cet entretien, as-tu un ou plusieurs sportifs de haut niveau, toutes disciplines confondues qui sont des modèles / inspirations / exemples à suivre pour toi ?

Des combattants, y’en a beaucoup qui m’inspirent, les légendes de sports de combat, y’en a pleins mais un que j’admire particulièrement, c’est Ernesto Hoost, un ancien champion de K-1, il avait un style incroyable !

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