Il y a quelques jours, nous avons eu le grand plaisir d’accueillir chaleureusement dans notre studio le jeune et très talentueux boxeur, Alassane Kamara. Le boxeur havrais mais également entraineur de plus de 500 licenciés au club Emergence avec son frère Alfousseynou s’est confié à nous sur sa carrière sportive, son combat le plus marquant, ses préparations avant un combat ainsi que plusieurs autres sujets.
Bonjour Alassane, peux-tu te présenter à nos lecteurs ?
Bonjour, je me présente, je suis Alassane Kamara titré de 3 championnats de France en savate – boxe française.
Suis-tu l’actualité sportive en générale ? Si oui, quels sports ?
Oui, j’aime beaucoup le handball, le basket et avant je regardais beaucoup le catch.
Et en ce qui concerne la boxe, il y a plusieurs sportifs que j’aime bien regarder.
Qu’est-ce qui t’a fait aimer ce sport ?
La discipline et le fait de devoir toujours se surpasser pour devenir meilleur.
As-tu pratiqué d’autres sports durant ton enfance ?
Oui, j’’ai pratiqué le football en club pendant quelques années.
Pourquoi avoir choisi la boxe française et pas un autre sport ?
C’est venu par hasard, j’ai directement accroché puis je me suis rendu compte que la boxe française était la meilleure école pour commencer en pieds poings.
Comment gères tu la pression avant un combat important ?
Avec l’équipe, on rigole beaucoup et on « oublie » carrément le combat et quelques minutes avant de monter sur le ring, je me transforme.
Peux-tu nous parler de ton récent combat face à Mathieu Tavares qui était particulier pour toi ?
Oui, c’était incroyable. Lorsque j’ai commencé la boxe, je suis tombé sur une vidéo dans laquelle je voyais un boxeur qui « dansait », qui était vraiment détendu avant de monter sur le ring puis j’ai commencé par regarder quelques combats de lui. Il passait souvent à la télé et il était souvent sur le même plateau que Cédric Doumbe. A l’époque, je ne savais même pas mettre de jab (direct du bras avant) et quelques années plus tard, je me retrouve sur le ring avec lui et je finis par le dominer largement puis je gagne le combat et je me dis que j’ai abattu le géant. C’était une belle soirée.
Étudies tu ton adversaire en amont avant de l’affronter pour analyser au mieux son style de combat ?
Pas vraiment mais c’est très important. Personnellement, je regarde juste s’il est gaucher ou droitier, sa taille et 2-3 vidéos pour voir son style de boxe mais je ne le fais pas souvent. Parfois, je prépare des combats en regardant seulement le visage de l’adversaire puis je pars à la salle, je m’entraîne et le reste se déroule sur le ring.
As-tu des objectifs à atteindre dans ce sport ?
Oui, au choix serait d’avoir la ceinture de l’UFC ou du One Championship, c’est le Graal pour être considéré comme le numéro 1 mondial.
Peux-tu nous raconter une journée type dans la peau d’Alassane ? Ton programme étapes par étapes lors d’une journée d’entraînement ?
Le matin de 7h30 à 9h, on s’occupe de l’infrastructure de la salle. A 10h, on entraîne les enfants jusqu’à 11h puis on s’entraîne avec une petite équipe de boxeurs. L’après-midi, on fait une mini sieste et à 16h30, retour à la salle pour préparer le cours de 17h30 jusqu’à 18h30 pour les enfants et enfin de 18h30 à 20h, le cours des adultes. Les journées varient à chaque fois. Le week-end, c’est footing et renforcement mais la plupart du temps quand on n’a pas cours, on fait des séances spécifiques. C’est très difficile mais on n’a pas le choix si l’on veut gagner.
Suis-tu une alimentation particulière en tant que sportif professionnel ?
Non pas vraiment sauf quand il y a un combat de prévu, je fais attention à ce que je mange et j’évite tout ce qui est vraiment gras. Par exemple, j’évite les kebabs ou les tacos et je me concentre sur les salades, le riz, les pâtes, etc. Souvent des plats préparés mais sans que je me prive de rien.
En plus d’être boxeurs, toi et ton frère entraînez également plus de 500 licenciés au club Émergence. Qu’est-ce qui te plaît dans ce métier d’entraîneur ?
C’est incroyable, ce n’est pas une salle comme les autres. C’est vraiment une ambiance familiale, tout le monde vient et repart avec le sourire.
Quels seraient les meilleurs conseils que tu pourrais donner à des jeunes qui aspirent avoir un parcours similaire au tien ?
Ne jamais rien lâcher, toujours croire en ses rêves et donner de son maximum pour réussir. Se dire que personne d’autre ne peut réaliser ses rêves à sa place et être fier de soi pour n’avoir aucun regrets.
Quel est ton plus beau moment vécu dans ta carrière jusqu’à présent ?
Le plus beau moment, c’était lors de mes 2 premiers combats au Havre devant mon public, on n’avait pas le droit à l’erreur, j’ai remporté les deux combats en moins de 30 secondes. C’était incroyable, des sensations inexplicables …
Penses-tu que la boxe française t’a enseigné certains principes ou certaines valeurs que tu n’avais pas forcément avant de débuter dans ce sport ?
J’ai toujours été humble. Je sais que la guerre se fait uniquement sur le ring, il faut être un petit chat en dehors mais une fois entré dans le combat, en devenir un lion. Mais aussi que si l’on veut réussir dans la vie, il faut travailler pour et s’en donner les moyens.
Quel est ton plus grand rêve ?
Marquer l’histoire et devenir une légende, une icône de la boxe.
Pour clôturer cet entretien, as-tu ou un ou plusieurs sportifs de haut niveau, toutes disciplines confondues qui sont des modèles / inspirations / exemples à suivre pour toi ?
Entretien réalisé et mis en page par Damon Spahija.
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