Ancien champion de France, champion d’Europe ainsi que d’autres titres remportés lorsqu’il était sportif en activité, Slimane Hamzaoui, aujourd’hui entraineur et ancien pratiquant du sport de combat qu’était le Full contact devenu aujourd’hui le Kick Boxing est passé dans notre studio pour nous accorder une interview.
Bonjour Slimane, pouvez-vous vous présenter s’il vous plaît ?
Je m’appelle Slimane Hamzaoui, je suis né le 23 février 1954, j’ai 58 ans. J’ai créé avec mon frère le Full Boxing Club au Havre en 1983, je suis également l’un des plus jeunes diplômés de France du monitorat que j’ai obtenu à l’âge de 19 ans pour pouvoir enseigner.
Comment avez-vous été amené à pratiquer le full-contact ?
J’étais plutôt attiré par les sports populaires, le Karaté m’a tapé dans l’œil donc je me suis tourné vers ce sport qui est par la suite devenu le Full contact et enfin le Kick Boxing aujourd’hui.
Pouvez-vous nous décrire, nous expliquer le sport que vous aviez pratiqué et que vous enseignez donc aujourd’hui ?
C’est un mélange de pieds et de poings avec la technicité de plusieurs sports de combat comme le Taekwondo, la boxe anglaise, …
Est-il possible d’apprendre le Full contact au Havre ?
Oui bien sûr, au Full Boxing Club du Havre que j’ai moi-même créé. L’un des clubs les plus titrés de Normandie et l’un des meilleurs clubs de France.
Durant votre carrière sportive, avez-vous gagné des trophées ou des titres majeurs ?
Oui, le championnat de France (plusieurs fois), le championnat de Normandie (plusieurs fois également), le championnat d’Europe, une fois médaillé de bronze et médaillé d’argent, ainsi que deux participations aux championnats du monde.
Est-ce que le métier d’entraîneur vous plaît ?
Oui, j’adore et j’ai toujours aimé le fait de transmettre, aujourd’hui je suis formateur, je suis très minutieux sur les petits détails qui font toute la différence. Là ou la plupart des entraineurs ne vont pas les voir, moi je vais les voir.
Selon vous, une préparation mentale est-elle nécessaire avant un combat ou une compétition ?
Oui, selon moi, une préparation mentale et faite à partir du moment ou l’on s’entraine, ou l’on est au bon poids la veille d’un combat, que l’on a effectué le bon nombre d’entrainements, que l’on a une bonne condition physique et que l’on est bien préparé.
En tant qu’entraîneur, conseillez-vous un programme nutritionnel / alimentaire à un de vos élèves pour la préparation d’une compétition ?
Je leurs dis toujours avant de faire un cours de ne pas beaucoup manger le midi. Avant un combat, toujours bien s’organiser sur l’heure à laquelle manger, bien s’hydrater, ne pas manger trois ou quatre heures avant un combat, avoir une alimentation équilibrée, …
Quels ont été les moments inoubliables que vous ayez pu vivre dans ce sport ?
Les titres remportés qui sont forcément des moments inoubliables, mais aussi toute la préparation d’un combat en amont qu’il ne faut pas négliger et qui est très importante, le soutien des coachs joue aussi un rôle très important.
Selon vous, quelles sont les compétences indiscutables pour être un bon entraîneur et pour réussir dans ce métier ?
Selon moi, être un bon entraineur et confirmé ne suffit pas d’être un bon athlète. On peut très bien être un bon athlète mais par la suite être un mauvais entraineur et vice versa. Pour être un très bon entraineur, il faut être très bon en pédagogie, savoir parler aux boxeurs et leurs expliquer le pourquoi du comment d’une nouvelle combinaison d’enchainement mise en place par exemple, les objectifs à atteindre, et surtout, aimer transmettre.
Le fait d’entraîner vous apporte-t-il quelque chose en particulier ?
Bien sûr, la satisfaction de voir l’évolution de ses boxeurs, les voir grandir et progresser et des personnes qui viennent aux cours de boxe pour différentes raisons.
Avez-vous eu l’occasion d’entraîner de grands sportifs, athlètes de haut niveau ? Si oui, lesquels ?
Oui, j’ai eu Ali Chennaoui qui a été champion d’Europe et champion du monde de Kick Boxing, Mehdi Larbi, Allan Diaz, les frères Zeroudi, …
Ressentez vous autant d’émotions en tant qu’entraîneur aujourd’hui que lorsque vous étiez sportif en activité ?
Ce n’est pas la même chose au niveau des émotions. Lorsque l’on est sportif, on ressent surtout une émotion individuelle. Alors que quand on est entraineur, c’est tout un plan, une stratégie à mettre en place, ce qui prend logiquement beaucoup plus de temps mais quand à la fin, on se rend compte que le plan a marché, c’est une mission réussie et c’est exceptionnel.
Pouvez-vous nous présenter un ou plusieurs sportifs / sportives issus de la région de Normandie pour lesquels vous ressentez de l’admiration ?
Jérôme Le Banner, je suis très admiratif de son parcours. Sinon, je ressens beaucoup d’admiration pour tous les boxeurs qui ont eu le courage de monter sur le ring.
Entretien réalisé et mis en page par Damon Spahija.
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