Pascal Mahé, ancien handballeur et international français, ayant remporté de nombreux titres tels que le championnat de France à deux reprises en club ou encore le championnat du monde ainsi qu’une médaille olympique avec l’équipe de France a accepté de nous accorder de son temps pour une interview dans laquelle plusieurs sujets sont évoqués comme sa carrière, ses plus beaux souvenirs vécus dans le Hand et pleins d’autres sujets encore. 

Bonjour Pascal, peux-tu me dire comment t’est venue cette passion pour le Hand ? 

Cette passion pour le Hand m’est venue, je dirais, grâce à une personne référente qui s’appelle Monsieur Roger Courant avec lequel je suis toujours en contact aujourd’hui et qui a 85 ans. C’était mon instituteur à La Grâce de Dieu à Caen et il était passionné de tous les sports. Et un jour, il m’a dit qu’il avait rencontré mon père dans la cour de récréation. Et au vu des capacités, des facilités ou des prédispositions que j’avais dans ce sport, il a dit à mon père que ce serait bien que je continue à jouer au Handball parce qu’il pensait qu’un jour, je jouerai en équipe de France, donc c’est en partie grâce à lui si j’en suis là aujourd’hui.

Au final, il ne s’est pas trompé. Comment se sont déroulées tes années de formation à l’ASPTT Caen ? 

C’était assez, je ne veux pas dire précaire, mais on était dans une autre ère. A ce moment là, on s’entraînait une fois par semaine. Quand j’étais gamin, on avait les matches le week-end et en fait, ce qui est venu après dans un cycle de formation, c’est à partir du moment où je suis entré en sport études. Donc au niveau de la seconde, c’était à Évreux, il y avait cet appui, ce support.

Pas dans le quotidien, mais au moins une fois par semaine où l’on pouvait s’entraîner et puis jouer le week-end. Et le fait de pouvoir passer quelques années de cadets à seniors dans ce même club, qui à l’époque s’appelait les PTT Caen est maintenant le camp de base. Ça m’a permis de faire mes premières armes. C’était la nationale 3, la nationale 2 et c’était tout à fait adapté par rapport à ma marge de progression.

Tu as joué à plusieurs postes différents durant ta carrière, tu pouvais jouer arrière gauche et au poste de central. Est ce que tu peux m’expliquer cette polyvalence ? Est ce que c’était deux postes justement qui étaient vraiment différents ou est ce qu’ils se ressemblaient ?

Alors quand on parle de central, c’est plus défensif qu’au poste d’arrière gauche. J’ai fait partie, au début de ma carrière de l’un des meilleurs buteurs du championnat de France. Et puis après, la concurrence est arrivée où il y a eu meilleur que moi et il a fallu que je puisse continuer à vivre de ma passion. Et il s’est présenté la possibilité de pouvoir continuer au plus haut niveau en endossant le rôle de défenseur uniquement.

Donc c’était le poste de défenseur central. J’ai fait presque dix ans de ma carrière uniquement à ce poste où j’ai trouvé aussi beaucoup de plaisir. J’ai trouvé dans un premier temps beaucoup de plaisir à marquer des buts, évidemment. Et puis après, empêcher l’équipe adverse de marquer, ça aussi, ça m’a beaucoup plu et j’ai pris beaucoup de plaisir à jouer dans ce rôle là jusqu’à la fin de ma carrière.

Justement, tu étais l’un des meilleurs défenseurs au monde, mais ça ne t’a pas empêché du coup d’inscrire beaucoup de buts. Est-ce que tu peux nous en expliquer les raisons ? 

J’étais peut être, ce que l’on peut appeler ou ce que l’on recherche aujourd’hui dans beaucoup de sens, sans prétention, un joueur complet pour l’époque. Ce qui veut dire que j’étais dangereux, offensif, déterminant dans le secteur offensif. Et puis j’avais une grosse volonté, une grosse détermination et une très grande envie aussi dans le secteur défensif pour faire en sorte de ne pas prendre de buts.

Alors on n’est pas tous fait du même bois. En l’occurrence, j’avais cette volonté de vouloir marquer le pas. Ce qui intéressait au premier plan les coachs qui était de faire des changements. Et puis après, quand la concurrence est arrivée et que des joueurs beaucoup plus aguerris étaient meilleurs que moi sur le poste d’attaquant sont arrivés, il a fallu que moi aussi je trouve ma place dans un fonctionnement d’une équipe de haut niveau et j’ai fait en sorte que mes prestations dans le secteur défensif soient à la hauteur pour que l’on ait besoin de moi et pour que moi, mon aventure au plus haut niveau puisse durer encore un petit moment.

Tu avais un apport défensif aussi important qu’un apport offensif en fait au final ? 

Oui, dans un premier temps, surtout en club où les exigences ne sont pas forcément les mêmes qu’au très haut niveau donc encore à l’époque, puisque aujourd’hui les règles ont aussi changé. Il y a du jeu rapide qui est mis en place. Donc pour faire les changements, c’est beaucoup plus difficile aussi de pouvoir faire entrer un attaquant et sortir un défenseur.

À l’époque, c’était beaucoup plus simple puisque le rythme était beaucoup plus différent. On avait le temps à ce moment là de pouvoir intervertir nos postes et de faire en sorte que moi je puisse prendre une part au jeu et que lui, sans stress, puisse rentrer sur le terrain et prendre part au jeu aussi.

Donc ça, ce n’est plus trop possible aujourd’hui. Mais à mon époque, ça l’était encore.

Quels sont pour toi les atouts principaux que doit avoir un joueur à ton poste pour briller au plus haut niveau ?

Je dirais assez simplement, quel que soit le sport que l’on pratique, que c’est le mental. Si l’on prend deux joueurs qui ont les qualités physiques pratiquement identiques, c’est celui qui aura le plus gros mental qui frappera, qui sera le plus sollicité et qui pourra faire la différence. Et ça, ça se voit au plus haut niveau, dans chaque sport et c’est ce qui fera la différence.

Je sais que c’est l’un des axes déterminants de la performance. Quand le mental est là, ce sont des gens sur lesquels on peut compter bien évidemment dans les bons moments comme dans les moments forts, mais surtout dans les moments faibles où l’on a besoin justement d’être en capacité de pouvoir dérégler ou faire en sorte de mettre en difficulté l’attaque adverse.

Disons que si le mental est là, ça permet de solutionner pas mal de choses.

Tu as joué pour Monaco et le TSV Bayer Dormagen, deux équipes que tu as entraîné par la suite. Peux-tu nous en expliquer les raisons ?

Monaco, c’était après les Jeux Olympiques d’Atlanta en 96, donc un projet intéressant où je suis arrivé en Principauté pour essayer de changer les choses et faire évoluer le handball dans le secteur. Et puis après, on s’est aperçu que c’était toujours un petit peu difficile de faire émerger un sport mineur dans ce contexte. J’y ai pris beaucoup de plaisir, mais on s’est aussi heurté à beaucoup de freins où les choses n’ont pas forcément avancé comme je le souhaitais.

J’ai aspiré à vivre des expériences beaucoup plus fortes, toujours tournées vers le très haut niveau. Et c’est comme ça que j’ai eu cette proposition pour partir en Allemagne tout de suite à la sortie de Monaco où là, j’ai remis le short à 35 ans et où je suis reparti jouer jusqu’à près de mes 50 ans. Alors pas au très haut niveau mais de 35 ans à 42 ans, j’ai joué en première et deuxième division et là, j’ai retrouvé une deuxième jeunesse, une envie un peu de barjots que j’étais déjà à l’époque, qui m’a permis de continuer à vivre de ma passion.

Et ça, ça a été vraiment une expérience très forte dans ma carrière de haut niveau. Je pense que j’aurais regretté de ne pas avoir vécu une expérience à l’étranger et tout ce passage là m’a permis de vivre quelque chose dont j’avais rêvé quand j’étais gamin.

Est-ce que tu as des souvenirs de ta première sélection en équipe de France ?

Oui, c’était sur un tournoi en Hollande. J’avais une vingtaine d’années et je me rappelle très bien sur l’un des matches que j’avais joué, où j’avais marqué une douzaine de buts et ça, c’est quand on est jeune et qu’on a cette opportunité, cette chance de porter pour la première fois le maillot de l’équipe de France.

C’est bien de montrer de quoi on est capable. Là, en l’occurrence, j’étais entré dans un fonctionnement qui était tout autre que celui d’aujourd’hui, mais où l’on attendait beaucoup de moi. Donc j’ai saisi l’opportunité, l’occasion pour faire en sorte que l’on puisse compter sur moi à l’avenir. Et c’est ce qui s’est passé.

Tu as eu une très grande carrière internationale avec 297 sélections pour 739 buts, ainsi que plusieurs trophées remportés. Selon toi, quels sont les plus beaux moments que tu as pu vivre en sélection ? Est-ce qu’il y a des moments qui t’ont vraiment marqué ?

Je dirai que quelque chose de très fort et qui englobe tout, c’est l’aventure humaine. On sait d’où l’on est parti, jusqu’où nous sommes allé dans le handball aujourd’hui. On a été les précurseurs, on a essuyé les plâtres, on a fait en sorte de franchir des étapes pour faire en sorte que notre sport en soit là aujourd’hui. Mais si j’ai eu une compétition à un moment fort à évoquer, c’est bien évidemment les Jeux olympiques en 1992, où l’on vit le handball français pour la première fois aux JO, une sacrée expérience.

Et puis on est brillants. On est là bas, non pas pour uniquement faire de la figuration, mais on y participe pour essayer de gagner quelque chose. Et là, en l’occurrence, on revient avec la médaille de bronze, ce qui est pour le handball français, la première belle médaille obtenue et qui laisse envisager de futurs jours sympas pour le handball français.

Et puis surtout, ce n’est pas rien le fait de jouer pour l’équipe de France, il faut vraiment se donner à fond. Parce qu’il faut se dire que même s’il faut tout donner pour la nation, ce sont les meilleurs joueurs français à chaque poste qui sont sélectionnés. Ce n’est pas une chose qui est donnée à tout le monde.

Oui, c’est ça et puis là, c’est une compétition planétaire où l’on croise tous les sportifs du monde entier dans un village olympique et où il fait bon vivre. Il est rare de vivre une expérience comme ça. Et c’est pour cette raison qu’il faut en profiter. En faire deux ou trois dans sa carrière, ça reste des choses exceptionnelles à vivre, des moments de partage, des moments où l’on est là pour faire en sorte de porter au plus haut les couleurs de l’équipe de France et de notre sport.

Et à ce moment là, l’équipe de France n’était pas non plus encore très médiatisée. C’est pour ça que l’on en a rajouté un petit peu. On s’est teint les cheveux en blonds, on s’est rasé la tête, on voulait attirer un petit peu la lumière sur nous et ça a été bien reçu par le grand public et les médias. À l’époque, les réseaux sociaux n’étaient pas développés comme aujourd’hui et on s’est aperçu sur le retour des Jeux olympiques de 92 que les gens avaient énormément suivi la compétition.

Et ça a donné vraiment un coup de booster à notre sport après les JO.

Lorsque tu étais en équipe de France, c’était aussi une occasion d’affronter justement des coéquipiers qui évoluaient dans le même club que toi mais qui jouaient dans d’autres sélections nationales.

Bien évidemment, encore aujourd’hui, c’est ça, c’est le quotidien. Mais ce sont deux objectifs et deux vies qui sont complètement différentes puisqu’on est attaché à un club. Donc les intérêts restent de faire en sorte que son équipe gagne et que chacun s’investisse comme il se doit. Et puis après, le fait que l’on ait porté le maillot de son pays, ça prend une autre dimension.

Mais chacun est aussi investi pour faire en sorte de faire briller son pays. Mais je dirais qu’en tant que joueur professionnel, à partir du moment où l’on s’engage dans cette voie, aussi bien en club qu’en sélection, il y a beaucoup d’engagement et beaucoup de respect pour les gens avec lesquels on travaille.

Ton fils Kentin a lui aussi décroché le titre de champion du monde 20 ans avant toi, qu’est ce que tu ressens ?

C’était un événement exceptionnel. Déjà quelque chose de beau parce que quand je me suis engagé dans cette voie, avec cet objectif de vouloir obtenir un titre à un moment donné et que ça arrive, ce qui importe à nous en tant que joueur et aux gens qui nous encadrent, c’est de pérenniser ça dans la durée.

Et là, la cerise sur le gâteau, c’est quand ton gamin fait partie de cette nouvelle aventure. Donc c’est très fort puisque lui, il le doit à lui même dès le départ parce qu’il est le fils de Pascal. Mais il le doit parce qu’il a aussi énormément travaillé. Et de ce fait, on peut voir qu’il a glané son premier titre. Donc, 20 ans après nous.

Et puis après, les choses s’enchaînent et ça fait de belles histoires à raconter et pour lui, de belles aventures à vivre au sein de l’équipe de France.

Est-ce que tu as décroché des trophées individuels lorsque tu étais joueur en activité ?

Quelquefois oui. Ce ne sont pas des choses qui sont énormément ressorties, mais ce n’est pas plus mal. Bon, je ne sais pas, je n’étais pas coutumier du fait, ça c’est clair. Mais encore une fois, ce qui paraissait le plus important, c’était cette équipe. L’équipe avance, brille et décroche des médailles pour marquer notre territoire. C’était vraiment un des objectifs collectifs que chacun des acteurs avait au sein de l’équipe de France.

Du coup, tu étais plus axé sur le collectif que sur l’individualisme ?

Oui, c’est ce qui caractérise quand même le fonctionnement et les envies. Je dirais de façon très naturelle que même les besoins que l’on a, quand on a la chance, le privilège de porter le maillot de l’équipe de France ou le maillot d’un club, ça s’inscrit au collectif. Ça ne s’inscrit pas à une performance individuelle. Même si ta performance individuelle peut apporter quelque chose au collectif bien évidemment.

C’est l’essence même. C’est essentiel. Mais ce qu’il faut retenir, c’est le package. C’est ce qui fait que le collectif performe et fasse en sorte que l’on puisse gravir des étapes.

Quel est, selon toi, le plus beau titre que tu as pu remporter en tant que joueur de l’équipe de France ?

Je reviendrai encore sur l’année 92 puisque c’est la première belle médaille aux Jeux Olympiques de Barcelone. Et puis celle aussi qui marque une part de l’histoire de l’équipe de France, mais de façon assez forte, c’est quand Daniel Costantini, lorsqu’il a pris l’équipe de France en 1985 a dit au collectif : « Voilà, on va se mettre à travailler et dans dix ans, on sera champion du monde. »

Dix ans, c’est long. Mais après, c’est vrai qu’on a franchi des étapes. On a fait en sorte d’être performant au plus haut niveau, de prendre en expérience, de gagner certaines choses. Et dix ans plus tard, on est devenu champion du monde en 1995 en Islande. Donc ça, ce n’est quand même pas le fruit du hasard, c’est qu’il y a des choses qui ont été mises en place et qui ont fait que ça a pu se réaliser. Donc il y a des structures qui ont changé. Il y a des méthodes de travail qui ont changé. Il y a des moyens financiers qui ont été mis en place et on est là encore aujourd’hui. Et tout cela, c’est grâce à tout ce qui a été mis en place dans les années 85-90 pour faire en sorte que les choses changent dans le bon sens.

Donc le premier gros titre obtenu avant le foot de 1998, avant d’autres sports collectifs, c’est le handball français qui a été le premier sport collectif à être champion du monde en 1995.

Est-ce qu’il y a un titre en club ou avec la sélection que tu as toujours rêvé de remporter durant ta carrière ?

C’est la Champion’s League. Sincèrement dans les années 90, ça l’était, ce n’était pas le même fonctionnement, mais ça, c’est un titre que je n’ai jamais eu et un titre de champion d’Europe avec l’équipe de France également. Ça, ce sont des choses que j’aurais bien aimé obtenir au plus haut niveau.

En finale du championnat d’Europe, avec l’US Créteil, on avait perdu contre Barcelone et ça aurait pu devenir un évènement majeur … Mais après, ça ne s’est pas fait parce qu’on on avait plus fort que nous à l’époque, mais on n’était quand même pas loin du compte.

Est-ce que tu peux nous expliquer pourquoi on te surnommait Kalou ?

C’était pour ceux qui m’appréciaient, c’était quelque chose d’affectif. C’est mieux d’entendre des surnoms sympas à son égard plutôt que de ne pas être considéré ou ne pas être appelé du tout. Kalou, c’était quelque chose d’assez sympathique de leur part. Dans le quotidien, avec les gens avec qui je travaille, c’est plutôt une forme de rapport d’amitié avec ceux qui partagent mon quotidien.

Tu es revenu dans ton club formateur en 2018 en tant qu’entraîneur intérimaire, 30 ans après l’avoir quitté, c’est donc un retour aux sources. Du coup, selon toi, quelle est la raison qui t’a poussé justement à revenir ici ?

J’ai envie de dire que c’est un peu comme la boucle qui se boucle. C’est un retour aux sources. Je ne sais pas si je ne l’ai pas toujours eu depuis la cour d’école en me disant :  » Tiens, si je vais vivre une expérience hors de mes terres, mais j’aimerais bien un jour revenir pour justement transmettre, ce qui est quelque chose d’important pour moi. »

Mais l’opportunité s’est présentée parce qu’il y avait des besoins, une demande auprès du camp de base et ça a été comme un cadeau pour moi. J’ai pris ça comme un cadeau et j’ai beaucoup de reconnaissance pour les gens qui m’ont fait confiance à ce moment là et ça m’a permis moi aussi d’être bien dans ce que je fais.

Quand je retourne dans ma cité, celle de la grâce de Dieu, que je vois comment les choses ont évolué et d’où je suis parti, c’est fort en émotion et aujourd’hui, je continue à transmettre puisque je suis coach des jeunes du camp de base. Donc l’histoire continue et elle est belle.

Quel est ton regard sur le handball aujourd’hui ? Est ce qu’il a évolué justement entre la période où tu étais actif et aujourd’hui ?

Il a énormément évolué en termes de vitesse d’exécution, puisque les règles elles aussi ont évolué puis le jeu est devenu beaucoup plus spectaculaire, beaucoup plus rapide. On a des athlètes qui sont sur le terrain. Quand les Allemands ont inventé ce sport, c’était courir, sauter, lancer. Et c’était pour que les athlètes qui ne pouvaient pas s’entraîner en extérieur puissent être en salle pour pouvoir s’exercer et garder au plus haut niveau leur condition physique.

Et là, ça en est l’expression même. C’est à dire que notre sport reste toujours très, très athlétique et très spectaculaire. Parce qu’on a beaucoup de vitesse, de jump, et de combat, ce qui permet de faire que notre sport est apprécié par beaucoup de monde. Il est dans la cour de récréation jusqu’au plus haut niveau bien évidemment.

Donc ça, c’est une grande fierté. Et puis ça permet de garder un niveau d’exigence toujours très fort. Moi le premier, qui ait toujours envie de m’investir autant dans ce quotidien pour faire en sorte de continuer à le faire évoluer.

Pour terminer cet entretien, Pascal, est ce que tu peux nous parler ou nous présenter des sportifs normands pour lesquels tu ressens de l’admiration, à qui tu voudrais rendre hommage ?

Ce n’est pas une boutade, mais j’aime bien Jordane Allais qui est vraiment investi dans l’esprit du club. C’est un garçon qui donne tout, même s’il y en a qui peuvent se moquer un peu de lui par rapport à sa corpulence et les efforts qu’il pourrait faire pour être encore meilleur. Mais il a vraiment un très bel état d’esprit. C’est une chance pour le camp de base de l’avoir dans ses rangs. Donc bon, ça, je tenais à le mettre un petit peu en avant. J’aime beaucoup Jordane, et Il sait très bien ce qu’il fait pour notre sport. Après, pour les autres sports, je suis un peu sec.

Et Emilien Deschamps aussi, qui est en train de marquer son territoire au sein du camp de base et c’est vraiment un gamin qui a une très belle mentalité et c’est aussi une chance pour le handball de l’avoir dans ses rangs parce qu’il montre de belles valeurs et je pense qu’il pourra gravir des échelons, parce qu’il a déjà montré au niveau de la D2 qu’il était capable d’être déterminant. Et c’est c’est aussi très appréciable dans une équipe d’avoir un jeune joueur comme ça, à fort potentiel et c’est bien que l’on puisse compter sur lui aujourd’hui et dans l’avenir.

Entretien réalisé et mis en page par Damon Spahija. 

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