Pour la première fois depuis sa création, le Boulevard des Champions s’est déplacé à l’étranger à Vlorë, en Albanie pour interviewer un jeune joueur professionnel de Basket Ball, Kevin Granzan. Un grand plaisir d’avoir pu l’interviewer, lui qui a décidé de faire du Basket une priorité dans sa vie depuis le plus jeune âge. Nous nous sommes entretenus avec le meneur de jeu actuel de l’équipe de Vlorë pour en découvrir davantage sur ses premiers pas dans le Basket, en évoquant notamment son parcours junior avant d’être passé professionnel, ses nombreux départs à l’étranger, les émotions ressenties lors de son sacre de champion national en fin de saison dernière ainsi que d’autres sujets.
Bonjour Kevin, peux-tu te présenter s’il te plait ?
Je m’appelle Kevin Granzan, j’ai 21 ans et je suis basketteur professionnel.
Pourquoi avoir choisi le basket ?
Ca s’est fait très naturellement dès mon plus jeune âge.
A quel âge as-tu commencé ?
J’allais sur mes 4 ans lorsque j’ai commencé le Basket.
Pourquoi ce poste de meneur ?
J’ai toujours été plus petit que les autres, du coup le poste de meneur a été mon seul poste jusqu’à maintenant.
Selon toi, quelles sont les qualités indéniables qu’un joueur à ton poste doit avoir pour exceller au plus haut niveau ?
Selon moi, un meneur doit être très intelligent sur le terrain mais aussi très adroit sur les tirs.
Peux-tu nous parler de ton parcours junior ?
J’ai toujours évolué au plus haut niveau des catégories juniors, ça a été très formateur pour moi et ça m’a beaucoup aidé pour la suite.
Tu es parti aux Etats-Unis en 2017 pour ta carrière de basketteur. Peux-tu nous en dire un peu plus ?
J’ai eu l’opportunité d’aller jouer dans un lycée à Los Angeles, j’en ai donc profité pour la saisir !
Peux-tu nous parler de ton passage aux Etats-Unis ?
Je suis resté 3 ans là-bas, ça a été une super expérience pour moi surtout pour ma progression.
Tu es ensuite revenu en France à cause de la pandémie de Covid-19. Regrettes-tu aujourd’hui d’être revenu ou penses-tu que c’était une bonne décision pour la suite de ta carrière ?
Je pense que rien n’arrive par hasard. Si je suis revenu en France, c’est qu’il y avait une raison.
Que s’est-il passé à ton retour en France à propos du basket ?
Je n’avais pas beaucoup d’opportunités. Je jouais en N3 à 17 ans mais je savais que je pouvais jouer à un niveau bien plus élevé et c’est pour cela que cette période a été très compliquée pour moi.
Tu es ensuite parti dans l’un de tes pays d’origine, l’Albanie. Pourquoi avoir choisi cette destination ?
J’ai eu l’opportunité de signer mon premier contrat professionnel en Albanie grâce à un essai concluant.
Si tu devais nous décrire en 1 mot chaque pays dans lesquels tu as évolué à propos du style de jeu (France, Etats-Unis, Albanie), quels seraient-ils ?
En France, je dirai physique, pour les Etats-Unis le spectacle et enfin pour l’Albanie, l’agressivité.
Quel est pour le moment, le plus beau souvenir de ta carrière ?
Lorsque je suis devenu champion d’Albanie la saison dernière.
Tu as remporté le titre de champion d’Albanie la saison dernière (2022-2023) après une remontada folle. Peux-tu nous raconter cette confrontation en quelques mots ?
La finale se déroulait dans un format où la première équipe arrivant à 3 matchs gagnés remportait le championnat. Nous étions menés 0-2 mais nous y avons cru jusqu’au bout et nous avions rien lâché et finalement, nous nous sommes imposés 3-2 et nous avions remporté le championnat.
Quels sont tes objectifs au niveau individuel et collectif cette saison ?
Mon objectif individuel est d’être la meilleure version de moi-même et mon objectif collectif est de disputer les play-off avec mon équipe actuelle.
As-tu déjà disputé des tournois à l’international ?
J’ai disputé 3 tournois internationaux jusqu’à présent. L’un à Paris et les 2 autres à Barcelone. Nous avions remporté les 3.
Comment te sens-tu en Albanie ?
Je me sens plutôt bien mais mes proches me manquent énormément, ça n’est pas toujours facile.
Depuis le début de ta carrière, de quoi as-tu été le plus fier ?
Le moment dont j’ai été le plus fier a été le jour où j’ai signé mon premier contrat professionnel.
Quel est ton plus grand rêve ?
Mon plus grand rêve est de jouer au plus haut niveau possible.
Peux-tu nous raconter une journée type dans la peau de Kevin ?
Je me réveille vers 9h pour aller à l’entrainement de 10h jusqu’à 11h30. Ensuite, je rentre à la maison et je me repose jusqu’à mon 2ème entrainement de la journée qui est entre 17h30 et 19h. Ensuite, je rentre à la maison, je mange et je dors.
Tu as notamment été le 1er français de l’histoire à avoir participé au BSL Draft Combine qui a eu lieu à Détroit (USA) en fin d’année 2023. Peux-tu nous en parler.
Cela a été un privilège pour moi d’avoir été invité à un tel évènement. La ligue BSL regroupe des joueurs élites des Etats-Unis et du Canada. C’était une superbe expérience pour moi puisque la BSL est seulement 2 divisions en dessous de la NBA. J’ai pu montrer de très bonnes choses et entrer en contact avec des coachs pour potentiellement aller dans cette ligue dans le futur.
Entretien réalisé et mis en page par Damon Spahija.
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